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La protection des personnes vulnérables 2025

Dates et lieux de tenue de cette activité

FRAIS D'INSCRIPTION POUR LES MEMBRES DE LA CHAMBRE DES NOTAIRES


Membre de la Chambre des notaires depuis moins de 5 ans: 285 $ + tx

Membre de la Chambre des notaires depuis 5 ans ou plus: 495 $ + tx


Prière de ne pas vous inscrire en utilisant notre formulaire d'inscription en ligne. Veuillez plutôt compléter le formulaire suivant : https://www.barreau.qc.ca/formation_continue/documents/inscription-notaire.pdf et nous le transmettre par courriel.

 

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ATTENTION


Avant de vous inscrire, veuillez vous assurer d’avoir sélectionné le bon format de présentation, soit en Présentiel ou Webdiffusion.


 Palais des congrès - veuillez sélectionner "7 février - Montréal" lors de votre inscription


 ***La Qualité de la profession est heureuse de vous offrir gratuitement l’accès au réseau sans fil (WiFi) au Palais des congrès de Montréal ***

 

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Webdiffusion - veuillez sélectionner "7 février" lors de votre inscription

**ATTENTION** si vous choissisez ce format, vous recevrez le volume seulement la semaine suivant le colloque

 Vous recevrez un lien pour vous joindre à l'événement, quelques jours avant l'événement 

 

  Les demandes de transfert seront traitées selon la politique d’annulation et transfert affichée au moment de l’inscription.

 

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25e ÉDITION

Comité organisateur


Me François Dupin Ad. E.

 

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Président d'honneur

L'honorable Guy Gagnon

Cour d'appel du Québec

 

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8:30 - 8:40

Mot d'ouverture du président

Me François Dupin Ad. E.


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8:40 - 8:55

Mot du président d'honneur

L'honorable Guy Gagnon

Cour d'appel du Québec


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8:55 - 9:40

La souffrance de la solitude à l’heure de la nouvelle gouvernance du système de santé québécois : un enjeu épidémique à reconnaître et à concevoir

En ces jours post pandémiques, on n’hésite pas à parler d’une épidémie de solitude qui sévirait au sein des sociétés occidentales. Ainsi, le sentiment de solitude serait à la source de maux physiques et psychologiques tout autant que ces maux, et notamment ceux appartenant au spectre des désordres mentaux, engendreraient la solitude. La solitude touche divers groupes de la société et, contrairement aux clichés souvent répétés, ne concerne pas que les ainés.  Pour plusieurs, il existe un lien indiscutable entre la solitude et les déterminants psycho sociaux de la santé. Certains groupes de personnes seraient plus exposés que d’autres au risque de solitude en raison de leurs caractéristiques socio démographiques, notamment. Répondre à une épidémie de solitude procède donc d’une double qualification : le problème de santé physique et mental des personnes et l’enjeu de santé publique. 

Santé Québec verra le jour le 1er décembre 2024, soit le jour de l’entrée en vigueur de la majorité des dispositions de la Loi sur la gouvernance du système de santé et de services sociaux. Selon les termes de la Loi tout autant que selon le Plan Santé rendu public par le Gouvernement du Québec en 2022, Santé Québec se dédiera à la performance du réseau en favorisant les gains d’efficacité. L’usager (ou la figure de l’usager) devient le principal bénéficiaire de cet ambitieux projet. L’examen de la Loi ne convainc toutefois pas d’une volonté de lutter contre les parts d’ombre du système de santé québécois: la santé mentale et les services sociaux. De surcroit, le repositionnement organisationnel des directions de la santé publique n’est pas en soi annonciateur d’une capacité accrue de lutter contre des épidémies diffuses et complexes, telle la solitude. Il y a donc en la matière beaucoup à reconnaître et à concevoir. 




Professeure Lucie Lamarche

Faculté de science politique et de droit de l'UQAM

Lucie Lamarche est professeure à la Faculté de science politique et de droit de l'UQAM. Elle est membre du Barreau du Québec depuis 1978 et a été administratrice de la Ligue des droits et libertés du Québec jusqu’en novembre 2023. Lamarche est Fellow Jean Monnet de l'Institut universitaire européen (1998); titulaire du Mérite Christine Tourigny (justice sociale) du Barreau du Québec (2002); titulaire du Prix Pierre Dansereau pour l'engagement social d'un chercheur – Association canadienne française pour l’avancement des savoirs (ACFAS) (2016) et membre de la Société royale du Canada (2014). Depuis 2018, elle siège à titre de membre du Panel d'experts sur les droits de la personne du Programme de contestation judiciaire du Canada. De 2008 à 2013, elle a dirigé le Centre de recherche et d'enseignement sur les droits de la personne de l'Université d'Ottawa où elle était titulaire de la Chaire Gordon F. Henderson en droit de la personne. Lamarche enseigne le droit social et du travail et le droit international des droits économiques et sociaux de la personne

 

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 9:40 - 10:25

La solitude et l’isolement des personnes aînées au Québec; enjeux, appréhensions et perspectives du droit et des politiques publiques

Après avoir présenté certains éléments de contexte socio-historiques liés au phénomène de la solitude et de l’isolement social des personnes aînées au Québec, l’objectif principal de cette présentation sera de faire ressortir comment le droit et les politiques publiques appréhendent le phénomène de la solitude. En droit privé québécois, il n’existe pas de régime juridique propre aux personnes aînées. Il ressort que le droit prendra en compte éventuellement la solitude comme critère, parmi d’autres, pour évaluer l’aptitude ou l’inaptitude d’une personne et l’opportunité, le cas échéant, de mettre en place des mécanismes de protection, tels des autorisations d’hébergement ou l’ouverture d’un régime de protection (tutelle ou homologation de mandat). Ainsi, l’isolement social d’une personne aînée peut être un indicateur servant à évaluer l’aptitude ou l’inaptitude de cette dernière mais ne saurait évidemment être le seul facteur. Qu’en dit la jurisprudence et comment traite-t-elle du concept de la solitude ou de l’isolement social? Quant aux politiques publiques, il sera dressé un état des lieux des principales innovations au Québec, tout en portant par la suite un regard vers différentes initiatives pour contrer le phénomène de la solitude au plan international.



Professeure Anne-Marie Savard 

Faculté de Droit

Anne-Marie Savard est professeure titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval depuis 2016, après avoir été professeure pendant sept (7) ans à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke. Elle est Titulaire de la Chaire de recherche Antoine-Turmel sur la protection juridique des ainés, relevant de la Faculté de droit, où elle a été Vice-doyenne aux études et à l’expérience étudiante de 2019 à 2023. Ses champs de recherche et d’enseignement concernent le droit et les politiques de la santé, plus particulièrement l’organisation, les fondements et la gouvernance du système de santé ainsi que l’imputabilité sociale des médecins. Anne-Marie Savard enseigne et poursuit également ses recherches en droit des personnes, particulièrement des aînés, et en droit de la famille. La professeure Savard a notamment co-dirigé avec la professeure Mélanie Bourassa Forcier l’ouvrage collectif de référence Droit et politiques de la santé, dont la 3e édition paraîtra en 2025 aux Éditions Lexis Nexis et co-rédigé le livre L’encadrement juridique du panier de services de santé et services sociaux au Québec, paru aux Éditions Yvon Blais en 2016. Ella a également collaboré à la 6e édition de l’ouvrage Droit des personnes physiques, écrit par le professeur Dominique Goubau de l’Université Laval et y sera co-autrice à partir de la 8e édition. Anne-Marie Savard possède à son actif de nombreuses publications dans des revues scientifiques et donne régulièrement des conférences dans le cadre de différents colloques, nationaux et internationaux, en plus de faire des séjours de professeure invitée en France. 


Doctorante Eugénie-Laurence Fafard-Drareni

AECSDUL 

Eugenie-Laurence Fafard Drareni est candidate au doctorat en droit à l’Université Laval et présidente de l’Association des cycles supérieurs des étudiants en droit de l’Université Laval (AECSDUL). Elle est diplômée d’un baccalauréat en droit civil, profil international, de l’Université Laval, et d’un certificat élémentaire de droit français de l’Université Paris-Panthéon-Assas. Elle détient également une maîtrise en droit international et transnational (LL.M.) de l’Université Laval et un Master II en droit, économie, gestion, profil droit transatlantique, de l’Université de Bordeaux. Actuellement inscrite au Barreau du Québec, elle complète le bloc 2 de la formation, axé sur la clinique juridique.

 

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10:25 - 10:40

Pause

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10:40 - 11:25

La vie dans la cité des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale

Depuis les réformes sociales issues de la Révolution tranquille, depuis la parution du livre « Les fous crient au secours » par un ex-patient psychiatrique, depuis le Rapport de la Commission Bédard-Lazure-Roberts sur les hôpitaux psychiatriques, les portes de l’asile se sont ouvertes et plusieurs milliers d’ex-patients vivent au sein de la société. C’est la dé-institutionnalisation. Ces personnes sont-elles devenues pour autant des citoyens à part entière? Sont-elles encore victimes de méfiance, de violence institutionnelle et symbolique? En quoi la « folie » de ces personnes pose-t-elle encore problème à la normativité sociale ambiante? À l’ordre public? Au système de santé et des services sociaux, à leurs familles, aux proches aidants? Notre chapitre va se consacrer à analyser quelques-uns de ces aspects.



Me Henri Dorvil, Ph.D.

Professeur titulaire, École de travail social

Henri Dorvil a fait ses études classiques au Collège Notre-Dame du Perpétuel Secours du Cap-Haïtien (Haïti), dirigé par les Pères de la Congrégation de Sainte-Croix du Bas-Canada. Il émigre au Québec en mai 1965. Il détient un baccalauréat, une maitrise en travail social et un PhD en sociologie à l’Université de Montréal. Après avoir pratiqué le travail social durant une dizaine d’années dans les hôpitaux et les cliniques externes psychiatriques (Centre hospitalier et de réadaptation Antoine-Labelle à Rivière-Rouge et Hôpital Louis H. Lafontaine de Montréal), il entame une nouvelle carrière à l’École de travail social de l’Université de Québec à Montréal où il est actuellement professeur titulaire. En 2001, il fonde avec son mentor Robert Mayer, professeur émérite de l’Université de Montréal une collection de livres « Problèmes sociaux et interventions sociales » aux Presses de l’Université du Québec. En 2014, il a été nommé Membre émérite de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec.

 

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11:25 - 12:10

Solitude et isolement social des personnes aînées : intervenir (ou non) pour contrer l’âgisme

De nombreuses études montrent que l’isolement social et la solitude chez les personnes aînées augmentent les risques liés à différentes problématiques (problèmes de santé physique et mentale, hospitalisations fréquentes, maltraitance, etc.). Au cours des dernières décennies, ce constat a soulevé les préoccupations dans de nombreux pays, donnant lieu à de multiples innovations sur le plan politique, juridique et social. En s’appuyant sur les données d’une étude qualitative menée auprès de 43 personnes aînées vivant seules dans la région de Montréal, nous proposons ici une réflexion nécessaire sur les potentielles dérives âgistes de ces interventions visant la protection de personnes aînées perçues comme vulnérables.




Professeure Maryse Soulières,

École de travail social, Université de Montréal

Maryse Soulières, Ph.D, TS, est professeure adjointe à l’École de travail social de l’Université de Montréal. Ses intérêts de recherche concernent les personnes aînées en situation de vulnérabilité, notamment en lien avec les situations de maltraitance, les troubles neurocognitifs majeurs (Alzheimer) et les milieux d’hébergement. Elle privilégie des méthodologiques qualitatives, qui permettent de mettre de l’avant la perspective subjective des citoyennes et citoyens aînés dont la « parole » est trop peu entendue.

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12:10 - 13:25

Dîner

Buffet végétarien inclus dans votre inscription

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13:25 - 14:05

Solitude, amitié et regard d’autrui.

La conscience de l’étendue et de la gravité des séquelles de la solitude conseille d’explorer le phénomène avec attention dans la perspective de prendre les moyens pour l’enrayer autant que possible, chez autant de personnes que possible. L’existence et les séquelles de la solitude peuvent être examinées sous différents angles : santé physique, santé mentale, santé publique, interventions du réseau de la santé et des services sociaux, concours d’organismes communautaires, législation protégeant les personnes vulnérables, droits des personnes atteintes dans leur santé mentale, etc. La présente réflexion suggère de considérer la solitude sous un angle philosophique complété par l’apport indispensable d’un chef-d’œuvre de la littérature. Plusieurs écrivains et de nombreux philosophes ont médité sur le thème de la solitude. Dans ma recherche d’une réflexion appropriée, j’ai choisi Michel de Montaigne, parce que sa description de ce qu’il nomme la véritable solitude convient particulièrement pour établir un contraste radical avec la solitude qu’éprouve le personnage principal du roman auquel je me réfère. Pour Montaigne, la véritable solitude est un état d’esprit qui nous affranchit des contraintes extérieures, comme les attentes de notre entourage familial et social. Ainsi considérée, la solitude se présente comme un état souhaitable à divers moments de l’existence humaine. Prisonnière d’un mariage fade et d’une existence ennuyeuse, Anna Karénine, une belle jeune aristocrate, rencontre par hasard un officier de cavalerie dont elle devient immédiatement éprise. Ce sentiment est réciproque. Ils deviennent amoureux. Anna doit inévitablement choisir entre son mari et son amant. Elle choisit l’amant. Sa fréquentation du bel officier est bientôt largement connue et fait l’objet de ragots et de commentaires malveillants. La désapprobation sociale de l’adultère d’Anna est sans appel. Son milieu social la rejette et Anna en souffre. La solitude qu’éprouve Anna se distingue entièrement de celle que Montaigne décrit comme la véritable solitude. La solitude au sens de l’isolement psychologique douloureux s’oppose à l’amitié fondée sur la vertu, telle que la décrit Aristote. Cette amitié n’existe pas entre Anna et son mari. Elle aurait pu être possible entre elle et son amant, mais elle ne s’est pas réalisée. Le mot honneur prend diverses significations, suivant le contexte de son emploi. L’une de ces significations est le sentiment qu’une personne a de sa propre dignité. L’univers social d’Anna ne se gêne pas pour lui signaler qu’elle fait l’objet du regard méprisant d’autrui. L’isolement social auquel on la réduit lui inflige une grande souffrance. Le sentiment d’avoir perdu son honneur contribue au terme tragique de son existence.

 


 

Me Michel T. Giroux

Institution de consultation et de recherche en éthique et en droit

Michel T. Giroux est avocat et docteur en philosophie. Me Giroux est directeur de l'Institut de consultation et de recherche en éthique et en droit (ICRED), une organisation qu’il a fondée à Québec en 1996.  Consultant en droit de la santé et en éthique, Me Giroux est membre du Comité d’éthique clinique et de l’enseignement du CIUSSS de la Capitale-Nationale. Il est aussi président du Comité d’éthique de la recherche en réadaptation et en déficience physique du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal, président du Comité d’éthique de la recherche Biobanque Genizon chez Génome Québec et membre du Comité directeur permanent du Service d’évaluation des risques de transmission d’infections hématogènes dans la prestation des soins de santé (SERTIH). Il siège aussi au Comité d’éthique de l’Institut de la statistique du Québec. Me Giroux donne le cours Éthique et santé publique, un séminaire pour étudiants gradués, à la Faculté de médecine de l’Université Laval. Parmi ses occupations passées, Me Giroux a œuvré en éthique de la santé publique à titre de vice-président du Comité de biovigilance du Québec pendant 19 ans. Il a participé à la rédaction du document intitulé Risk-Based Decision-Making Framework for Blood Safety, un cadre de référence publié en avril 2015 à la demande de l’Alliance of Blood Operators. Me Giroux a aussi exercé en éthique de la recherche et en éthique organisationnelle pendant 16 ans à titre de conseiller en éthique au Fonds de la recherche en santé du Québec. En 2005, il a dirigé la publication d’un ouvrage collectif intitulé L’extrême prématurité. Les enjeux parentaux, éthiques et légaux. Ses travaux récents en éthique clinique ont porté sur la notion de convenance dans les interventions en matière de santé. Il se livre actuellement à une recherche approfondie sur l’éclairage qu’apporte l’éthique de la vertu en matière de soins de santé et de services sociaux. Me Giroux vient de publier, en compagnie de huit collaborateurs, un ouvrage intitulé À la rencontre de la relation d’aide difficile. Approches inspirantes pour les professionnels de la santé et des services sociaux.



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14:05 - 14:50

La solitude du majeur protégé face aux impératifs de la fraternité en droit français

Après une introduction consacrée aux réponses juridiques à la solitude subie et non pas choisie, la solitude préjudiciable qui mène à l'isolement social, je montre dans une première partie l'éventail des mécanismes permettant de faire face à cette situation et la philosophie qui préside aux aides et actions sociales. En clair, la solitude du majeur protégé est une réalité sociologique à laquelle la loi apporte des solutions générales qui dépasse ce phénomène. Plus qu'un oubli, c'est un véritable déni de notre législation. Le ministère de la solidarité ne peut pas accepter que, malgré sa politique sociale, des personnes restent isolées et sans moyens. L'ambition académique de l'étude est de montrer les articulations entre le droit public de l'aide et de l'action sociale et le droit privé de la protection juridique des majeurs.



Professeur Gilles Raoul-Cormeil

 Faculté de droit de l'université de Caen

Docteur en droit privé et des sciences criminelles (2002), Gilles Raoul-Cormeil est professeur depuis 2018. Depuis 20 ans, il enseigne à l'Université de Caen Normandie le droit civil (personnes - patrimoine - obligations). Il dirige un master Droit civil, protection des personnes vulnérables depuis 2016 et forme les mandataires judiciaires à la protection des majeurs depuis 2009. Il a publié de nombreux articles et commentaires de jurisprudence en droit des personnes protégées (dont « Mandataire judiciaire à la protection des majeurs : une profession méconnue au statut incertain », Regards humanistes sur le droit, Mélanges Annick Batteur, Lextenso, 2021, p. 463 à 500) et dirigé une dizaine d'ouvrages collectifs (dont Majeurs protégés : bilan et perspectives, LexisNexis, 2020, 454 p., avec les professeurs Muriel Rebourg et Ingrid Maria). Il a été membre des deux Groupes interministériels présidés par Mme Anne Caron-Déglise, avocate générale à la Cour de cassation, en 2018 et 2023.


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Pause

14:50 - 15h05

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15h05 - 15:45

L’aide médicale à mourir et les personnes en situation de handicap : la loi québécoise concernant les soins de fin de vie est-elle allée trop loin ?

En juin 2023 plusieurs modifications ont été apportées à la loi québécoise concernant les soins de fin de vie, dont certaines, entrées en vigueur le 7 mars 2024, concernent l’accès à l’aide médicale à mourir aux personnes en situation de handicap. À cet égard, l’article 26 de la loi québécoise introduit une nouvelle terminologie, soit celle de déficience physique grave entraînant des incapacités significatives et persistantes, par rapport à une maladiequi doit être grave et incurable et entraîner un déclin avancé et irréversible des capacités. Ce régime particulier plus permissif, s’écarte des conclusions de l’arrêt Carter, de la loi canadienne sur l’aide médicale à mourir et même de la loi québécoise. Cela pose des questions juridiques sérieuses quant à sa légalité, d’autant plus que la loi québécoise n’a pas prévu de mesures de protection suffisantes pour empêcher les demandes d’AMM, en raison du manque de soins et services.



Me Danielle Chalifoux Ad. E.,

LL.B. LL.M 

Me Danielle Chalifoux, avocate émérite et présidente de l’Institut de planification des soins du Québec. Après plusieurs années de pratique Me Chalifoux, devenue avocate émérite en 2023, a fondé en 2010 et dirige toujours l'Institut de planification des soins du Québec. Elle a une maîtrise en droit de la santé de l'Université McGill. Elle a présidé les comités du droit des aînés, de la santé et de l’égalité de l'Association du Barreau Canadien, division Québec. Elle a été membre d'un comité d'expert du Gouvernement du Québec sur l'aide médicale à mourir et l'inaptitude qui a remis son rapport en 2019. Elle est l'auteure de nombreux articles et elle a été invitée à titre d'experte à de nombreuses Commissions parlementaires en ce qui concerne les soins de fin de vie, tant au fédéral qu'au provincial. Elle donne régulièrement des formations et conférences sur le droit des aînés, la planification des soins et les soins de fin de vie. 

 

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15:45 - 16:30

Lutte contre l’exploitation et la maltraitance : 50 ans d’action de la Commission des droits 

Depuis 50 ans, l’article 48 de la Charte des droits et libertés de la personne protège toute personne aînée ou personne en situation de handicap contre toute forme d’exploitation. La Commission des droits exerce, depuis, le recours qui lui est confié par la Charte pour protéger les droits de ces personnes. L’adoption de la Loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité, en 2017, est aussi venue lui confier certaines responsabilités et a eu une influence certaine sur la notion d’exploitation. Dans cette présentation, les autrices reviendront sur le rôle de la Commission en vertu de ces deux cadres législatifs et s’attarderont plus particulièrement sur l’évolution récente de la jurisprudence du Tribunal des droits de la personne en matière d’exploitation. 


Me Geneviève St-Laurent

Commission des Droits de la personne et des droits de la jeunesse

Me St-Laurent est conseillère juridique à la direction de la recherche de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. 

 

 


Me Alexandra Tremblay

Commission des Droits de la personne et des droits de la jeunesse

Me Tremblay est conseillère juridique à la direction des affaires juridiques de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. 


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Mot de clôture