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Dossiers mardi 2 août 2022

Champion du droit corporatif et fiscal et de la planification successorale

Me Luc Martel, Ad. E.

Par Marie-Hélène Paradis

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Me Luc Martel, Ad. E

Avocat fiscaliste reconnu, Me Luc Martel est un pionnier dans son domaine et fait partie de la courte liste des meilleurs avocats en droit des sociétés, en droit fiscal et en fiducies et successions, selon le palmarès du répertoire The Best Lawyers in Canada.

Lorsqu’on lui demande ce qui l’a mené au droit, Me Luc Martel répond avec une pointe d’humour que c’est par pure paresse. « Au moment de choisir une carrière, j’avais en tête deux options : architecte ou avocat. Mais l’architecture requérait des cours préalables additionnels en sciences que je n’avais pas encore suivis. Alors, je me suis tourné vers le plus facile, le droit, où aucun prérequis n’était exigé. Seulement trois ans d’université, un an de Barreau et de stage, un an de maîtrise… Bref, la facilité! », relate-t-il. À cela s’ajoute le fait qu’il savait pouvoir rallier les rangs du cabinet réputé de son père, et ce dès la fin de mes études. « Mon père Maurice et mon frère Paul m’attendaient avec impatience, surtout avec le bagage fiscal que j’allais apporter. Et grâce à la formule d’association promulguée par le Barreau américain, j’allais y être accueilli comme associé dès mon arrivée », se souvient-il.

Une carrière exceptionnelle

Très jeune, il obtient son baccalauréat de l’Université de Montréal puis s’inscrit au nouveau programme de maîtrise en fiscalité qui s’ouvrait alors à l’Université de Sherbrooke. Il faut se reporter au début des années 1970, lorsque la réforme fiscale Carter venait de donner la Loi de l’impôt sur le revenu.

Il fut de la première promotion, et ses confrères de maîtrise, beaucoup plus âgés, l’avaient surnommé le « p’tit Luc ». La valeur n’attendant pas le nombre des années,

Me Martel fut aussi l’un des membres fondateurs de l’Association de planification fiscale et financière (APFF) en 1975, la première organisation francophone dans ce domaine. « À l’époque, il n’existait qu’une organisation anglophone à laquelle pouvaient s’abreuver les personnes intéressées à la fiscalité : le Canadian Tax Foundation. Il fallait se déplacer à Vancouver, Toronto et Montréal pour assister aux congrès, où les conférences étaient presque toutes données en anglais », explique-t-il. Avec un petit groupe de passionnés, Me Martel contribue à la création de l’APFF afin de mieux servir les fiscalistes du Québec. L’association compte aujourd’hui 2 400 membres et réunit plus de 900 participants à ses congrès.

Me Luc Martel a par la suite mené une longue et exceptionnelle carrière en planification successorale et en droit corporatif et fiscal. Il est parmi les premiers juristes francophones du Québec à avoir intégré les conventions entre actionnaires, la planification testamentaire et la fiscalité afin de mener à bien des transferts d’entreprises entre générations.

De père en fils…

Désireux de contribuer au rayonnement du droit fiscal et de la fiscalité, Me Martel a donné des conférences partout au Québec et écrit de nombreux articles et ouvrages de référence. Il est aussi professeur associé au programme de la maîtrise en fiscalité de l’Université de Sherbrooke, où il enseigne depuis plus de 30 ans, et il est directeur d’essais de maîtrise, contribuant ainsi à former la relève. Il a aussi été formateur auprès de nombreuses organisations, notamment Revenu Québec.

L’un de ses plus grands défis? Concilier une pratique très accaparante avec la rédaction d’ouvrages et l’enseignement et ce, tout en maintenant ses connaissances à jour. « Et je ne parle même pas de l’équilibre travail-famille! », s’exclame-t-il. Il reste qu’en 2007, il a accueilli son fils Thierry, avocat au sein du cabinet familial, intégrant ainsi une troisième génération de juristes au sein du bureau Martel Cantin. Me Martel salue aussi son propre père, dont l’exemple lui a permis de choisir un métier où il a toujours hâte d’entreprendre sa journée. « C’est une personne qui croyait à la transmission d’une entreprise d’une génération à l’autre et qui, toute sa vie, a offert aux petites entreprises québécoises ce que les grandes firmes offraient à leur clientèle anglophone. Il était aussi à l’avant-garde et encourageait les entrepreneurs à pousser l’entrepreneuriat de leurs filles au même titre que celui de leurs fils », souligne-t-il. Une passion qui manifestement se transmet de père en fils…

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